La réforme de la formation professionnelle est la cible de nombreux détracteurs, et ses failles sont régulièrement pointées du doigt. Mais pour son premier anniversaire, nous avons choisi de mettre en avant ses bienfaits…
Pourquoi cette réforme ?
La France fait partie des pays dans lequel le taux d’actifs non qualifiés est le plus important. En 2030, on estime que 10% de la formation seront consacrés à former aux métiers qui connaîtront des modifications, ou qui seront alors apparus. Réformer notre système était nécessaire pour accompagner et favoriser la compétitivité de nos entreprises et l’employabilité de nos salariés. Cette réforme donne plus de liberté mais aussi de responsabilités aux acteurs (entreprises, salariés, demandeurs d’emploi, les jeunes sans qualification) : disparition de l’obligation de financement, création du compte personnel de formation (CPF), entretien professionnel individuel…
Coté employeur :
L’entreprise devient pleinement responsable de l’investissement dans la montée en compétence de ses collaborateurs. Mais elle se doit de respecter des obligations : le bilan, tous les six ans, permettra de regarder si elle a investi sur l’évolution de ses salariés. A défaut, l’entreprise devra abonder le compte personnel de formation du salarié concerné. Pour les entreprises, le système sera aussi beaucoup plus simple. Il n’y aura plus qu’une collecte, un seul bordereau, un seul organisme collecteur, là où aujourd’hui il y en avait plusieurs à chaque fois. Cette simplification va changer la donne aussi pour les TPE et les PME, qui auront de plus 170 millions d’euros supplémentaires grâce à cette réforme.
Coté salarié et demandeur d’emploi :
La création du compte personnel de formation est bien sûr le principal changement. Avec ce nouveau droit personnel, le salarié devient acteur de sa carrière. Ce compte le suivra toute sa vie et d’une entreprise à l’autre. Sur ce compte, il a accès à une liste de formations qualifiantes et certifiantes qui lui permettront de faire coïncider ses compétences avec les besoins des branches professionnelles. Le CPF reste actif si le salarié connaît des périodes de chômage. Les demandeurs d’emploi ne doivent plus avoir une validation de leur conseiller Pôle emploi pour accéder à une formation, si leur nombre d’heures disponibles est suffisant (ou s’ils souhaitent l’abonder eux-mêmes). De plus, les entreprises augmentent de près de 50 % leur effort financier envers la formation des demandeurs d’emploi.