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L’apprentissage dans le viseur du nouveau gouvernement Barnier : quels ajustements pour 2024 ?

Dans les prochains jours, le nouveau gouvernement de Michel Barnier annoncera les mesures d’économies sur la formation professionnelle.

Certes, optimiser les dépenses est une nécessité, mais à quel prix pour les compétences de demain ?

Un coût public estimé à 24,9 milliards d’euros selon l’OFCE.

L’apprentissage est dans le viseur du gouvernement. Selon l’OFCE, le coût de la dépense est estimé en 2023 à 24,9 milliards d’euros qui incluent les exonérations sociales et fiscales, les primes à l’embauche et le financement des coûts de formation.

En 2023, un apprenti générait en moyenne plus de 26.000 € par an de dépenses publiques, soit environ deux fois le coût moyen d’un étudiant du supérieur.

Les pistes économiques envisagées :

Les pistes d’économies sont les suivantes :

  1. La prime à l’embauche serait ciblée sur les apprentis préparant des diplômes inférieur ou égal au baccalauréat employés dans les entreprises de moins de 250 salariés. L’aide sera fractionnée sur 3 ans et dégressive.

Une autre piste viserait à réduire la prime à hauteur de 4.000 €

  1. Une augmentation du taux légal de la taxe d’apprentissage de +0.20% à +0.30% en plus des 0.68% actuels
  2. Le niveau de prise en charge des formations (NPEC) qui pourraient de nouveau varier en fonction des OFA les plus efficients et des contrats les moins couteux
  3. Les apprentis acquièrent des droits sociaux (chômage, retraite.) alors que ces droits sont non contributifs.

Il est dont examiner la possibilité de supprimer :

  • L’exonération pour les alternants d’impôt sur le revenu
  • L’allégement des cotisations sociales salariales qui a pour but d’élever la rémunération

 

En conclusion

Le gouvernement de Michel Barnier fait face à un défi majeur : réduire les dépenses de formation professionnelle, notamment dans le domaine de l’apprentissage, tout en préservant la qualité et l’accessibilité des formations. Les pistes d’économies envisagées, telles que le ciblage de la prime à l’embauche, l’augmentation de la taxe d’apprentissage et la révision des niveaux de prise en charge des formations, soulèvent des questions cruciales sur l’avenir des compétences en France. Alors que ces mesures visent à optimiser un budget de 24,9 milliards d’euros, il est essentiel de trouver un équilibre entre la nécessité d’économies et le maintien d’un système de formation professionnelle efficace. L’enjeu est de taille : assurer la compétitivité des entreprises françaises et l’employabilité des jeunes, tout en maîtrisant les dépenses publiques. Le débat sur ces réformes sera sans doute au cœur des discussions dans les semaines à venir, avec des implications importantes pour l’avenir de la formation professionnelle en France.

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