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Augmentation du reste à charge du CPF en 2025

Augmentation du reste à charge du CPF en 2025 : Quelles conséquences pour les salariés ?

Le Compte Personnel de Formation (CPF) a révolutionné l’accès à la formation professionnelle depuis son lancement en 2014. Cependant, en 2025, une mesure discrète mais impactante vient modifier son fonctionnement : une augmentation du reste à charge pour les bénéficiaires. Cette évolution soulève des interrogations sur l’accessibilité de la formation pour tous. Décryptons ensemble cette nouvelle règle et ses implications.

Cette mesure vise à réduire les dépenses publiques : en février 2024, l’ancien ministre délégué chargé des Comptes publiques, Thomas Cazenave, déclarait que cette franchise d’une centaine d’euros permettrait «de générer 200 millions d’euros d’économies sur un total de 2 milliards ».

1.Une hausse progressive mais significative

Depuis le 1er janvier 2025, le reste à charge obligatoire pour mobiliser son CPF passe de 100 à 102,23 euros. Cette augmentation, bien que modeste (à peine 2,23 euros), suscite des interrogations.

Exemple : Si votre formation coûte 2 000 euros et que vous avez 2 000 euros sur votre compte CPF, 1 897,77 euros seront financés par vos droits CPF et donc, logiquement, 102,23 euros de votre poche.

Pourquoi payer davantage alors que vos droits CPF couvrent déjà le coût de la formation ?

En réalité, cette revalorisation est liée à l’article R6323 du Code du travail, qui prévoit un ajustement annuel basé sur l’évolution des prix à la consommation hors tabac. Ainsi, chaque début d’année pourrait marquer une nouvelle augmentation.

Si l’objectif affiché est de responsabiliser les utilisateurs et de lutter contre les abus, cette mesure risque de fragiliser l’accès à la formation, notamment pour les populations les plus précaires.

2.Qui est concerné par cette mesure ?

La hausse de 2,23 euros s’applique à tous les salariés mobilisant leur CPF pour financer une formation. Cependant, certaines catégories y échappent :

  • Les demandeurs d’emploi.
  • Les salariés bénéficiant d’un abondement par leur employeur.
  • Les détenteurs d’un Compte Professionnel de Prévention (C2P).
  • Les victimes d’accidents du travail ayant une incapacité permanente d’au moins 10 %.

Pour les autres, le paiement de ce montant est obligatoire au moment de l’inscription. En cas d’oubli ou d’incapacité à payer, l’accès à la formation sera bloqué, posant la question de l’équité d’accès au CPF.

3. Un dispositif en évolution constante

En plus de la hausse du reste à charge, d’autres changements impactent le CPF en 2025. Par exemple, les règles concernant le financement des permis de conduire évoluent. Seuls les permis A (moto) et B (voiture) restent éligibles, et les bénéficiaires doivent choisir entre les deux si aucun des permis n’a encore été obtenu. Cette réglementation limitative reflète une volonté de cibler davantage les usages du CPF.

4. Conclusion

Bien que la hausse du reste à charge semble minime, ses conséquences pourraient se faire sentir, notamment chez les salariés les plus vulnérables. Anticiper ces coûts et utiliser les solutions de financement disponibles est essentiel pour garantir l’accessibilité des formations.

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