Au 30 Juin 2013, 33100 emplois d’avenir ont été signés, soit un tiers de l’objectif de 100 000 sur l’année.
Les emplois d’avenir peinent à trouver leur place
Ce dispositif d’aide dont l’objectif est de favoriser l’embauche des jeunes peu ou pas qualifiés afin de réduire la courbe du chômage tarde à démarrer.
D’une part, parce que les emplois d’avenir s’adressent essentiellement aux entreprises du secteur non marchand et, d’autre part, en dépit d’une ouverture vers les entreprises du secteur marchand, ces dernières restent toujours sceptiques quant à leur réelle efficacité.
« Il fallait un temps de découverte et de mise en place, mais les embauches vont s’accélérer à la rentrée. » a affirmé Michel Sapin, Ministre du travail
Le gouvernement a sonné la « mobilisation générale » par le biais des campagnes de communication et la mise sous pression des régions afin d’accélérer le rythme des emplois d’avenir. Selon Jean-Marc Germain, député PS en charge de la mission du suivi du dispositif, le rythme des emplois d’avenir s’accélère déjà : 2000 à 2500 par semaine, l’objectif des 100 000 à la fin de l’année devrait être tenu.
Les nombreux arguments pour convaincre les entreprises du secteur marchand de se lancer dans les emplois d’avenir, considérés par le gouvernement comme un bouclier contre la montée du chômage, peinent à convaincre.
L’idée de rapprocher des jeunes avec peu ou pas de qualifications du marché du travail pour inverser la courbe du chômage est bien perçue par les entreprises du secteur marchand. Cependant, malgré une aide de l’Etat hauteur de 35% du Smic, ces dernières n’osent pas franchir le cap des emplois d’avenir pour plusieurs raisons :
- La méconnaissance et / ou la lourdeur administrative du dispositif,
- Une baisse de l’activité qui n’incite pas à recruter,
- Une incertitude sur l’avenir dans la durée du dispositif.
Ces trois facteurs constituent les principaux freins des entreprises du secteur marchand à s’investir dans les emplois d’avenir. En effet, en période de crise, pour relancer la croissance, les entreprises tendent à rechercher les ressources dont elles ont besoin c’est-à-dire des personnes disposant déjà les qualifications nécessaires, et non une personne à former.
Les entreprises sont découragées avant même d’essayer
Les entreprises du secteur marchand seraient moins craintives à recourir aux emplois d’avenir s’il avait moins de complexité dans les formalités administratives.
Dans ce contexte où chaque élément doit être optimisé, la perspective d’avoir à assurer la formation de publics très peu qualifiés constitue aussi un frein car cela requiert du temps, ressource dont ne dispose pas forcément toutes les entreprises, notamment les PME.