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Où en sommes nous sur les emplois d’avenir?

Le gouvernement français a assigné à chaque région des objectifs chiffrés correspondant au taux de chômage des jeunes sur leur territoire. Chaque mois, la liste des nouveaux contrats signés appartenant à la catégorie des emplois d’avenir remonte au ministère du Travail.

« Les zones urbaines sensibles concentrent 14.7% des emplois d’avenir. L’objectif de 20% n’est pas atteint. »

Globalement, les zones rurales ont plus de facilité à intégrer les emplois d’avenir du fait des relations de proximité, contrairement aux grandes agglomérations et banlieues, cœur de cible du gouvernement.

Rappelons que l’objectif pour François Hollande est la lutte contre le chômage à travers la contractualisation de 100 000 emplois d’avenir d’ici la fin de l’année. Les emplois d’avenir ont pour ambition d’améliorer l’insertion professionnelle et l’accès à la qualification des jeunes peu ou pas qualifiés, confrontés à des difficultés particulières d’accès à l’emploi.

Cependant, les derniers chiffres révèlent seulement la réalisation de 25 000 emplois d’avenir dont 2500 étudiants-professeurs ce qui représente actuellement un quart de l’objectif fixé. Pour certains, les emplois d’avenir tardent à démarrer et à trouver leur place au sein des entreprises.

Mais, selon le ministère du Travail, « le rythme de recrutement est normal […] un rythme conforme à la programmation budgétaire, qui prévoyait un tiers d’emplois d’avenir à fin juin, et deux tiers au second semestre. ». Autrement dit, le mois de Septembre devrait connaitre une accélération, en raison des recrutements espérés pour faire face à la réforme des rythmes scolaires.

« Les employeurs rechignent parfois à prendre trois ans des jeunes qu’ils ne connaissent pas. Nous avons incité dans ce cas à opter pour un an renouvelable. » (Ministère du Travail)

L’enjeu  des emplois d’avenir reste à inciter les entreprises à recruter des jeunes non-qualifiés (500 000 jeunes en France dont 150 000 qui arrivent chaque année sur le marché du travail), représentant le noyau dur du chômage des jeunes. Le gouvernement limite les dérogations au maximum afin d’éviter la tendance naturelle des employeurs à se tourner vers les profils qualifiés.

A ce jour, 88.1% des 22 500 emplois d’avenir recrutés n’ont pas le bac, 7.1% des emplois d’avenir sont des CDI et 53% des CDD de trois ans.

Les associations et les collectivités locales sont les principaux employeurs leur permettant de percevoir une subvention à minima à hauteur de 75% du SMIC alors que le secteur marchand, subventionné à 35% ne concerne qu’une petite partie. Une problématique soulignée par le Conseil d’Analyse Economique dans son étude d’Avril 2013 constatant que les emplois d’avenir sont insuffisamment ciblés sur le secteur marchand.

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